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Les 100 jours
14 mars 2008

Etape 1, de Salta à Tupiza

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Hé, un peu d'enthousiasme, vieux ! Le voyage commence maintenant ^^


carte1Profil de l'étape

Départ : Salta (Argentine)
Arrivée : Tupiza (Bolivie)
Durée : 2 jours
Calendrier : du 28 au 29 novembre 2007
Caractéristiques : bolivianisation progressive et adaptation au milieu
Ne pas oublier : la liqueur de coca


Il y aura eu une vingtaine d’heures de car au départ de Buenos Aires le 24 novembre, et une pause de quelques jours à Tucuman. Mais donnons-nous rendez-vous directement dans la région de Salta, tout au nord de l’Argentine.

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L'équipe est formée. Raph, Cyp, Gérôme, Clara, Xavier et moi nous nous retrouvons là-bas les derniers jours de novembre. Le 28, lorsque nous prenons le bus pour monter progressivement vers la frontière bolivienne via Salvador de Jujuy, le dépaysement, déjà, est brutal.

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Si la province que nous traversons est la plus pauvre du pays, le paysage en est aussi l’un des plus extraordinaires. Nous parcourons la Quebrada de Humahuaca, une région de montagnes où la palette de couleurs observables (tons verts, gris, rouges) est digne de celle d’un peintre impressionniste. Une colline porte ce nom, La Paleta del Pintor. Et puis, des cactus, par centaines, partout. Les gens d’ici sont habitués et s’évadent dans leurs pensées ou leurs siestes, tandis que nos yeux se collent aux vitres et que nos appareils photos mitraillent. Pourtant, ça n’est que le début.

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Tilcara est le premier village où nous nous arrêtons. Une petite vieille garde nos sacs tandis que nous partons explorer les alentours où vivent 3000 âmes… Première occasion aussi de mâcher des feuilles de coca, permettant de mieux supporter l’altitude. Mine de rien, faut dire que l’on est déjà à 2500 mètres. Nous achetons aussi une liqueur de coca que, visiblement, je suis le seul à apprécier, vu sa très forte concentration en sucre.

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En soirée, un bus nous mène à Purmamarca. Si les touristes répondent présents, ils disparaîtrons bien vite, ne serait-ce que quelques dizaines de kilomètres plus haut.

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Le village est implanté dans un site remarquable, avec la « montagne aux 7 couleurs ».

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Dès le lendemain midi, tandis que Xavier repart pour Tucuman, nous reprenons la route, direction la frontière. Premier bus de la journée pour Humahusca, puis pour La Quiaca/Villazon. On commence à compter les étrangers sur les doigts d’une main. Le temps se gâte, le ciel se couvre. Les paysages sont désertiques et sinistres, bien que grandioses. Ici et là, on croise quelques groupements de maisons fantômes, identiques les unes aux autres, perdues au milieu de nulle part. Pas un chat, pas une âme : glauque.

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En début de soirée, après 2h passées debout dans un bus plein à craquer, nous parvenons enfin à la frontière. Terminus, tout le monde descend.

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Il fait froid, le vent se lève, la nuit tombe. Passer de l’autre côté est notre seule préoccupation afin de ne pas avoir à attendre le lendemain au milieu de ce no man’s land.

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Nous nous présentons donc à la douane, puis une fois entrés sur le territoire bolivien, remontons une grande rue très animée où s’accumulent les commerces de la petite ville. On y trouve à peu près tout ce qui peut se vendre dans le coin pour des broutilles… mais après avoir fait toutes les pharmacies, je renonce à trouver des comprimés purificateurs d’eau. Tant pis, on ne boira que de l’eau en bouteille.

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Papi-cactus, un peu rustre mais fort sympathique

... Pas de photos pour la suite. Il fait trop sombre, le Soleil ayant disparu depuis longtemps derrière les collines. Nous décidons de ne pas passer la nuit sur place et de continuer jusqu’à Tupiza, à 80 km au nord. Dans le nouveau bus dans lequel nous montons, hormis deux françaises, nous sommes apparemment les seuls touristes, parmi les mémés boliviennes inséparables de leur chapeau, les hommes rentrant de leur travail et les jeunes mères tentant de calmer leurs chérubins. Juste avant le départ, un ado bolivien, bonnet sur la tête et petite flûte de pan, monte dans le véhicule et se lance a cappella dans un chant traditionnel. L’autocar est sur le départ, le temps est compté. Rapidement, le jeune chanteur demande « una monedad » et tend la main à de nombreux Boliviens, qui n’étant pas beaucoup plus riches que lui, lui offrent malgré tout quelques bolivianos.

Au dehors, l’orage éclate. Pendant 2h de trajet sur des « routes » obscures qui ne sont en réalité que des chemins de terre et de cailloux, les sièges vibrent, les vitres tremblent… D’après le peu que l’on observe à la lumière des phares de rares véhicules que l’on croise parfois, le sol est un véritable torrent d’eau et de boue : seule la chance nous permet d’échapper à l’embourbement et à une nuit passée à pousser le véhicule ou à attendre l’amélioration de la météo. Dans l’obscurité, à l’intérieur du bus, la plupart des gens, fatalistes, n’y songent probablement même pas. Après tout, les pépins de ce genre sont monnaie courante, par ici. Alors ils dorment, au son des reprises boliviennes de tubes anglais des 80’s et des coups de tonnerre déchirants.

Enfin, secoués et déjà bien dépaysés, nous arrivons à Tupiza et descendons en essayant de ne pas écraser la mère et son bébé qui sont couchés dans l’allée. Il est 22h, la ville est morte et étouffée par les trombes d’eau. Nous nous installons dans la première auberge venue. La nuit y coûte l’équivalent de 2€. Tous les restaurants montrent porte close, sauf celui en face de notre hôtel, où le gérant devant sa télé accepte de se remettre en cuisine afin de nous cuisiner des lomitos (pièces de viande de bœuf). Aux murs de la salle, sont affichés quelques posters de paysages exotiques pour les indiens (montagnes, lacs et forêts de pins) et des photos de belles femmes légèrement vêtues faisant la promotion d’un calendrier ou de la bière locale. Bienvenue en Bolivie.

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Commentaires
C
C'est vraiment magnifique , alalah , que j'imagine bien mon cousin en haut de ces panoramas , runinant fierement <br /> ( oui j'avou que le " Macher des feuille de coca me donne une image tres comique de la scene , mais c'est comme ca =D )<br /> <br /> !
N
Herr General > En fait, les comprimés purificateurs d'eau se trouvent sous le nom de "Microsur". Ce sont de tout petits comprimés que tu laisses dissoudre quelques heures dans une bouteille d'eau remplie par tes soins avant de la boire. C'est pratique : ils permettent de purifier l'eau que tu récupères au robinet ou dans l'eau de rivière. Il faut dire qu'on ne trouve pas de l'eau pure en bouteille partout, et elle est souvent même plus chère qu'une bouteille de Coca Cola :-)<br /> <br /> A propos de tes remarques sur le G-36, souffre d'apprendre qu'à ma connaissance et d'après mes recherches intensives, la Bolivie ne s'y est pas encore mise, bien qu'il y en aurait eu si MI:3 y avait été tourné. Tu t'en remettras, j'espère. Par contre, elle utilise des armes argentines (Mle 1891 et Mle 1950) et d'origine tchécoslovaque (VZ24).<br /> <br /> PS : Notre cher Herr General est excusé, il était bourré lorsqu'il a rédigé son commentaire.
H
Ah oui, question.<br /> Je pense qu'il manque autant d'explications au sujet des 'comprimés purificateurs d'eau' que d'allusions à d'éventuels G-36, dans ton article.<br /> <br /> J'attends donc des explications au sujet de ces produits dont je n'ai JAMAIS entendu parler.<br /> <br /> PS- Etant donné que N. Baisez est un adepte de la censure et qu'il supprime les commentaires 'défectueux' sur son blog par souci de déontologie; sachez que ce commentaire a été écrit 2 fois, notamment parce que j'avais fait trop de fautes (scandaleuses) la première fois.
H
C'est vrai que c'est beau, l'Amérique du Sud et ses panoramas à vous coupler le souffle...<br /> <br /> Mais sincèrement, ça manque cruellement de G-36.<br /> <br /> Et là, tout est dit.
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